News Pékin Express

Début novembre, c’est donc à Sao Polo, le New York du Brésil, que j’atterris, escorté comme je le serai pendant tout le voyage par l’attaché de presse de la chaîne.
Il faut maintenant rejoindre les équipes de Pékin Express à Diamantina, une bourgade située au cœur de la région historique des chercheurs d’or, un peu plus au nord du pays, enfin bon, à un gros.. millier de kilomètres quoi ! Dans ce territoire grand comme quinze fois la France, il faut se méfier des distances, mais ça, on en reparlera...
Un (court) vol intérieur plus tard vers Belo Horizonte, et nous voilà, valise en main, devant l’aéroport, en train de monter dans la berline un peu fatiguée de Carlos, le chauffeur de la production. Direction Diamantina, « plus que quatre heures de route », nous promet Carlos... un peu vite dit, car, après une petite erreur de direction (nous étions repartis vers le sud en direction de Rio de Janeiro...), il faudra en rajouter deux autres.
Allez, pas grave. Pour se consoler, on rêvasse en regardant les paysages, somptueux. La terre rouge. Les pick up et les trucks roulant à tombeaux ouverts genre « Salaire de la peur ». Le soleil déclinant à l’horizon dans un nuage de poussière. Et ce ruban d’asphalte qui défile, interminable. Les candidats de « Pékin » ont dû eux aussi passer par là. Ont-ils vraiment le pris temps de goûter à ce spectacle ?
Lorsque nous entrons dans Diamantina, il fait déjà nuit. Devant un modeste hôtel de tourisme, une armada de grosses camionnettes blanches avec le logo Pékin Express. A l’intérieur, malgré le désordre apparent (Caméras. Fly-cases Ordinateurs. Sacs de linge sale entreposés sur le sol et dont le contenu sera lavé, repassé et redistribué dans la prochaine ville étape), c’est une vraie petite armée qui s’active. Et ça parle flamand, anglais, français. Une grosse partie des effectifs sont en fait ceux de Kanakna, la boîte belge, inventeur du concept Pékin Express. Qu’importe, ici tout le monde s’y retrouve. Sauf... les réceptionnistes, qui, eux, ouvrent de grands yeux éberlués !
Pékin Express, côté coulisses, c’est tout de même une centaine de personnes, répartie en deux bus (sans parler des camionnettes de trois personnes attachées à chacun des dix tandems de candidats) : un gros (pour tout ce qui concerne la logistique) en amont de la course, et un autre plus petit qui la ferme. Sans jamais se croiser, sauf, le soir, dans les villes-étapes, c’est-à-dire tous les trois jours. Comme c’est le cas aujourd’hui à Diamantina.
Philippe Stoltz, le producteur, passe, lui, dire coucou. « Bienvenue à bord. Vous n’allez pas être déçus. Le début de la course est presque idyllique. Les échanges avec la population locale sont vraiment fantastiques. Il n’y a pas à dire, les Brésiliens sont plus communicatifs que les Chinois. Et ici, il fait beau... ». À en juger par leurs mines plutôt réjouies, les équipes aussi ont l’air de s’éclater... malgré le train d’enfer de ce tournage itinérant hors-normes.
En attendant, les cadreurs qui collent aux basques des autostoppeurs, et vivent eux-aussi, dans les mêmes conditions extrêmes et improvisées que les candidats, ne sont pas peu ravis de pouvoir prendre une douche et de dormir dans un vrai lit. « Dans Koh-Lanta, on prend le bateau tous les matins et tout est concentré sur un site unique.Pour Pékin-Express, c’est un vrai tournage itinérant. Et ça, c’est autrement compliqué et fatigant.. », confie un cadreur qui travaille aussi sur le jeu d’aventures de TF1.
À l’étage, nous croisons aussi Stéphane Rotenberg. Pas de régime spécial pour l’animateur-producteur de course. Lui aussi doit dormir, sans chichi, comme tous, dans cet hôtel de tourisme standard… « Vous voyez, je n’ai pas droit à un palace ! », lance-t-il en rigolant, avant de disparaître dans sa chambre, pressé de récupérer de sa longue journée. Nous, on file dîner dans la vieille ville de Diamantina. Église baroque, rues pavées, façades colorées. Pas un seul touriste à l’horizon. Sur ce grand bourg un peu excentré, c’est vrai, pas une seule ligne dans le Guide du routard. Ceci expliquant sans-doute cela. Pas plus mal…
Le lendemain matin, c’est aux aurores, vers 5 heures, que nous retrouvons l’animateur, s’engouffrant dans un mini-bus, avec un mégaphone dans la main.
Direction le campement des candidats, installé au bord d’une rivière, à l’extérieur de la ville, au bout d’une piste défoncée. Un vrai chromo western. Pour les candidats aussi, à chaque ville-étape, c’est l’occasion de se retrouver, tout ensemble. Ce jour-là, pas d’hébergement chez les autochtones à se trouver. Un peu de repos, c’est tout...
Chaque équipe a sa tente igloo, alignée en arc de cercle autour d’un feu de camp. Mais pour l’instant, tout le monde... dort. Stéphane Rotenberg, vêtu de son fidèle cuir, surgit et s’époumone dans son mégaphone : « Dans 2 minutes, tout le monde doit être parti ! ». Mines enfarinées. Les cameramen n’en perdent pas une miette...
Deux minutes, faut voir. Car le temps de plier la tente, et d’écouter le brief (filmé) de Stéphane Rotenberg, c’est une grosse demi-heure qui va s’écouler. Aujourd’hui les candidats vont devoir rallier Brasilia, la capitale du Brésil, située à plus de... 1000 kilomètres. Et ce n’est pas de l’autoroute ! Stéphane distribue une grosse enveloppe plastifiée à chaque équipe.
À l’intérieur, une carte détaillée, avec un périmètre dont il ne faut pas sortir, un panonceau expliquant en portugais le principe de l’émission télé, ainsi que quelques billets et piécettes, l’équivalent d’un euro par jour en Real, la monnaie locale.
Ils rejoignent ensuite l’axe un passant, et se dispersent. Les plus rusés préfèrent marcher en amont pour optimiser leurs chances d’être pris en stop. Pas Jean-Pierre et Joël, qui, à quelques mètres de nous, font le show sur le bitume. Drapeau tricolore, prières à genou : rien n’y fait, personne ne s’arrête... « Ils en font trop, c’est contre-productif. Ça effraie les conducteurs... », commente, en expert, Philippe Stoltz. Un véhicule finira pourtant par céder, mais nos compères arriveront trop tard à l’arrivée de la première étape, un petit aéroport perdu en pleine pampa, et c’est en malheureux spectateurs qu’ils assisteront au décollage du petit coucou à hélice avec à bord, Stéphane Rotenberg, Eric et Pierre, heureux gagnant d’un aller-simple à Brasilia, tandis que tous les autres devront rallier la capitale du Brésil par leurs propres moyens. Re-stop. Dur.
Les candidats repartent. Toujours flanqués de leur cadreur, car il faut bien des images. Lui aussi doit se faire une place dans les voitures qui daignent s’arrêtent. Lui aussi doit trouver le moyen de trouver un gîte, la nuit. Et toujours à bonne distance de chaque équipe, il y a toujours cette grosse camionnette blanche. Au cas où. Avec à bord, le chauffeur, un journaliste, et un garde du corps. « Nous avons étoffé notre dispositif de sécurité, avec une personne supplémentaire par équipe. En tout cas juste pour la partie se déroulant au Brésil », nous confirme le producteur.
Laissant les candidats à leurs affaires, nous en profitons pour monter dans la « field car », comme ici tout le monde l’appelle. Comprenez le QG itinérant de la production française, en fait un simple mini-bus. À l’intérieur, Philippe Stoltz. Christophe Gallot, chef de projet. Cendrine Genty, la rédactrice en chef du programme.
Stéphane Rotenberg, lui, est autonome et quand il ne prend pas l’avion, comme cela est exceptionnellement le cas pour l’étape de Brasilia, c’est en voiture qu’il se déplace. Évidemment en prenant garde d’arriver à temps pour accueillir les premiers candidats. Mais s’arrêtant parfois aussi pour parler avec les équipes sur la route et intervenir aussi en cas de tricherie. « Il y en a toujours qui essaient, en payant leur chauffeur, par exemple, suivez mon regard ! », souffle-t-il.
En attendant, dans la « field car », l’ambiance est aujourd’hui plutôt détendue. Sauf lorsqu’un des téléphones satellite fait résonner sa sonnerie stridente et qu’il faut régler à distance un problème soulevé par l’équipe technique qui suit chaque candidat. « Les journalistes nous tiennent au courant des péripéties de chaque équipe, mais aussi de la nature de leur gîte. Parfois, bien-sûr, il faut intervenir », explique Philippe Stoltz.
Ainsi donc, le contact n’est jamais rompu. Et en permanence, sur l’ordinateur posé à l’avant du bus, le point GPS permet de localiser précisément où se trouve chacun. « Au pire, il est arrivé que nous perdions la trace d’une équipe pendant une durée de trois heures. Leur balise GPS ne fonctionnait pas... »
12 heures de bus plus tard, nous entrons dans les faubourgs de Brasilia, cette capitale hors-normes à l’architecture futuriste, surgie de nulle part, dans les années 60, par la seule volonté politique d’un homme, le président Kubitschek. Stéphane Rotenberg, arrivé par les airs depuis plusieurs heures déjà nous rejoint, à table. Intarissable, il nous refait l’historique de la ville. Une petite pensée aussi pour les candidats. Ils sont là, dans un rayon de quelques centaines de kilomètres. Quelque part. Chez des locaux, dehors, ou dans une... station service !
L’heure est à la confidence : « Ce tournage est très lourd. Parfois, les journées durent jusqu’à... 20H. Honnêtement, au début j’avais mal à accepter d’être ainsi coupé des miens et de mon boulot à l’année, pendant aussi longtemps, presqu’une cinquantaine de jours. D’autant qu’il n’y a pas de liaison téléphonique pendant tout le parcours... Mais finalement, j’ai appris à aimer ça ».
Le lendemain midi, c’est à plusieurs dizaines de mètres de hauteur que nous retrouvons Stéphane Rotenberg juché sur une grue, en plein milieu d’un grand parking. Une épreuve à arbitrer. Deux équipes sont en train de s’affronter au volant de bus locaux. Une épreuve parmi d’autres. Vite. Après, il faudra reprendre la route, direction Rio Verde. Quelques centaines de kilomètres, encore, à avaler. Sur Pékin-express, c’est comme ça. Ça n’arrête pas pendant 45 jours. Tout le monde rentre rentre chez soi exténué, et se dit plus jamais ça. Tu parles... L’année d’après, tout le monde se battrait presque pour en être...
E.L.B. article exclusif de TELE LOISIRS.FR






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Il y a : 0 Commentaires | Par : Nico |