News Mon incroyable fiancé (TF1)

Toutes les interviews sur : Mon incroyable Fiancé 2 [MAJ 14/9]

Toutes les interviews sur Mon incroyable fiancé 2 diffusé durant l'été 2009 sur TF1...

La présentatrice
Nouveau visage de TF1, Céline Catalaa s'est glissée dans la peau de l'animatrice très femme fatale de MON INCROYABLE FIANCE 2. C'est à travers ses mots que le candidat Christopher découvre qu'il va devoir persuader sa famille de son homosexualité...

Comment s'est décidée votre participation à Mon Incroyable Fiancé 2 ?
Quelques mois avant l'émission, l'un de mes amis m'a présenté Angela Lorente, avec qui il travaille. Elle a dû garder mon nom dans un coin de sa tête, car elle l'a ressorti de son chapeau au moment du casting !

Qu'est-ce qui a fait de vous la présentatrice idéale ?
Il faudrait poser la question à Angela ! Je crois qu'elle voulait un visage neuf, ce que j'étais malgré une certaine expérience sur le câble et en régions. Mon Incroyable Fiancé 2 est une grosse émission, il fallait quand même être suffisamment à l'aise pour pouvoir la tenir.

Quelle est exactement votre fonction ?
Je donne le programme des festivités à Christopher. Dans cet univers très masculin, je suis cette touche de féminité qu'Angela a voulu extrêmement glamour, un peu femme fatale. Dans la vie je suis féminine mais il a tout de même fallu en rajouter dans les talons, le maquillage... Christopher m'appelait les Feux de l'amour !

Vous présentez l'émission mais c'est presque un rôle de comédienne...
J'ai passé un peu de temps avec le coach qui travaillait avec le comédien, Emeric. Moi qui suis passionnée de cinéma, je me suis inspirée d'Ava Gardner !

On imagine que ce n'était pas évident que l'histoire sonne vraie...
Nous redoutions sans cesse que la supercherie soit découverte, mais tout est si bien préparé qu'une fois dans le jeu, tout passe !

N'est-il pas difficile de mentir à un candidat aussi attachant que Christopher ?
C'est ce qui fait que cela fonctionne ! J'espérais que malgré nos peu de contacts pendant l'émission, il verrait, au-delà de mon rôle, la tendresse que j'ai pour lui !

Quelles relations entreteniez-vous avec le reste de l'équipe ?
Elle était très soudée. L'hôtel était situé à côté de la maison, nous étions tout le temps ensemble ! Benjamin et Xavier, les deux coaches, forment un joli duo et nous étions très complices. C'est une vraie rencontre, j'ai beaucoup aimé travailler avec eux.

Comment gère-t-on la pression d'une émission sur TF1 quand on a travaillé jusque là sur des programmes plus confidentiels ?
L'équipe a tout fait pour me donner confiance, mais on tremble beaucoup, il faut contrôler ses mains ! Je l'ai pris comme un défi, ce stress il faut savoir le transformer. Pour parler comme l'animatrice, je suis plutôt fière d'avoir accroché Mon Incroyable Fiancé 2 à mon tableau de chasse !

En dehors de cette exposition, qu'est-ce qui vous a poussée à accepter ?
J'avais vu la première saison, c'était un programme de grande qualité, donc quand on m'a proposé la suite, je n'ai pas hésité ! Et puis je n'avais jamais fait de télé-réalité, c'était excitant !

Le message de tolérance véhiculée par l'émission a-t-il aussi joué un rôle ?
Tout à fait, d'autant que mes meilleurs amis sont homosexuels ! Aujourd'hui encore, il est plus facile de vivre son homosexualité à Paris que dans une petite ville de province. La société a encore des progrès à faire.
Ariane GRASSI pour TF1 / Merci à notre partenaire tvnews





ITW ANGELA LORENTE
Angela Lorente, directrice de la télé-réalité et du développement, fait le point sur ce nouveau programme dans une entrevue exclusive. MON INCROYABLE FIANCÉ qui commencera le mardi 28 Juillet à 22:30.

Comment est né ce second volet ?
Depuis le succès rencontré par la première édition, nous souhaitions créer une suite. Lorsque cette nouvelle version s'est présentée, nous avons immédiatement été conquis. Il ne nous restait plus qu'à trouver le candidat idéal et les comédiens susceptibles d'interpréter le faux fiancé et sa famille. La production a travaillé de la même manière que la première fois. Pour les comédiens, le casting a été dirigé comme sur une fiction et beaucoup de personnes appartenant à la ligue d'improvisation se sont présentées. Parallèlement, TF1 Production a casté de jeunes célibataires en leur faisant croire qu'ils allaient participer à une émission de dating. Après avoir séléctionné une dizaine de garçons, notre choix s'est finalement arrêté sur Christopher.

Pour quelles raisons ?
Nous l'avons trouvé extrêmement attachant. Il a révélé au cours des entretiens une belle personnalité et, surtout, un vrai sens de la famille. Il parle avec honnêteté et je pense que l'on peut facilement s'identifier à lui. Nous avons eu un véritable coup de coeur pour lui, comme toute l'équipe de tournage par la suite. J'espère que les téléspectateurs l'aimeront aussi car c'est un garçon formidable !

N'avez-vous jamais eu peur qu'il abandonne avant la fin de l'émission ?
Christopher est très généreux et il voulait vraiment se battre pour sa famille. Mais avec ce type de programme, un départ est toujours possible. Je me souviens que dans Greg le millionnaire, Greg a voulu abandonner à un moment de l'aventure. Ces aléas font partie des règles du jeu. Tout peut arriver : c'est justement ce qui est excitant !

Quel est le rôle de Xavier et de Benjamin dans l'émission ?
Ils sont présents uniquement au début de l'aventure pour coacher Christopher. Leur présence est importante dans le deuxième épisode, lorsque Christopher se prépare à faire son coming out. Annoncer à sa famille son homosexualité est forcément un moment délicat dans la vie d'un individu. Xavier et Benjamin vont raconter leur propre expérience et je pense que leur témoignage est riche d'enseignements. Leur présence était également un petit clin d'œil en souvenir de leur participation, il y a quelques années, à Queer, 5 experts dans le vent.

Qu'attendez-vous de cette émission ?
Mon incroyable fiancé 2 est une émission de télé-réalité mais aussi une comédie. J'espère qu'elle rencontrera le public le plus large. Je suis confiante car c'est à la fois un bon divertissement et une émission porteuse de valeurs importantes : l'acceptation de la différence et la tolérance.
Aurélie BINOIST TF1 / Merci à notre partenaire tvnews




Interview : Xavier Anthony, nouveau coach de Mon Incroyable fiancé 2 à PLURIELLES
Plurielles.fr : Vous avez rencontré des difficultés dans votre vie liées à votre homosexualité ?
Xavier : Non, pas du tout, je suis privilégié, je viens d'une famille d'artistes, j'ai des parents très open minds, la seule chose qui les inquiète, c'est le bonheur de leur enfant. Et si le bonheur de leur fils passe par des goûts différents de la masse, ils s'en fichent. Je n'ai donc jamais été confronté à ce genre de problème dans ma vie personnelle, sauf à l'époque de Queer. Là, on ne m'a pas reproché d'être homo, mais certaines images que je pouvais faire passer en tant qu'homosexuel.

Plurielles.fr : Les gens ont eu peur de la caricature ?
Xavier : Oui, nous avons un peu été taxés de caricatures par certains milieux homos parisiens, mais c'était juste dommage qu'ils ne comprennent pas, parce qu'ils font partie d'une catégorie de gens qui se veut intello, gaucho, et ils n'avaient pas compris le message. Ils ont mis un peu de temps à le comprendre. Maintenant ils l'ont compris, surtout depuis qu'il y a eu un sujet de fond sur les Queer en expliquant un peu le pourquoi du comment. Alors oui, au début on a été taxé de caricature, ce qui n'est pas fort agréable, et mal à propos. Je reste persuadé que cinq homos en access prime time sur TF1 le samedi avant le journal de Claire Chazal c'est excellent. C'est juste un petit pas pour la télé, mais un grand pas pour l'homosexualité (rires) !

Plurielles.fr : Dans Mon Incroyable Fiancé 2, vous n'avez pas eu peur justement qu'Emeric tombe un peu trop dans la caricature ?
Xavier : Si Emeric tombe dans la caricature, c'est tant mieux, puisque lui c'est un comédien. Il faut qu'il pousse les choses pour faire réagir Christopher. Mais cela fait partie du truc, il y a des homos qui sont des caricatures et d'autres pas. Un homo boucher dans l'Aveyron ou fermier dans la Creuse, ne va pas forcément être une caricature. Mais c'est tellement vaste comme sujet. On peut être une caricature de soi-même, une caricature d'ouvrier, de pécheur, de boucher... Non, je pense qu'Emeric devait juste faire réagir Christopher. D'autant que Christopher est un type cool, rien ne le choque. Donc pour le choquer, il faut y aller. Il est tellement ouvert d'esprit, donc il fallait aller loin pour qu'il ait des réactions.

Plurielles.fr : Vous avez d'autres projets télévisuels ?
Xavier : Non. J'ai ma vraie vie à côté. Je travaille toujours entre la France et les Philippines où je suis associé dans un restaurant français qui est un des restaurant les plus branchés de Manille, donc je passe beaucoup de temps en Asie. Je continue aussi à travailler comme consultant pour des restaurants ou chef à domicile. J'ai fait quelques incartades cette année car j'ai présenté la revue de Bobino pendant 6 mois. 170 représentations en 6 mois, donc j'étais vraiment marié avec Bobino, du coup j'ai un peu moins voyagé. A part cela, mon but, c'est toujours d'aller cuisiner dans des pays sympas, faire du consulting, ça, c'est ma vraie vie. La télé, c'est la cerise sur le gâteau.

Plurielles.fr : Vous avez une petite gourmandise d'été à nous faire partager ?
Xavier : Du poisson vapeur, car j'ai pris 10 kg en un an, donc il faut vraiment que je fasse quelque chose ! Là il faut vraiment que j'oublie la mousse au chocolat, parce que je sais que cela fait partie des bonnes recettes de votre site, mais il faut vraiment que je fasse attention. Pas que je fasse un régime, mais que j'équilibre mes repas, parce que c'est n'importe quoi !




La présentatrice : “Christopher va devenir une belle personne”
Céline Catalaa anime Mon incroyable fiancé 2 ce mardi soir sur TF1 / Julien Cauvin
La version gay du jeu démarre ce mercredi soir sur la Une. Mon incroyable fiancé 2 est drôle et rafraîchissant. Rencontre avec son animatrice.
Elle est l’atout charme du programme, composant un personnage à mi-chemin entre Les Feux de l’amour et Barbarella. Céline Catalaa est dès ce soir l’animatrice de Mon incroyable fiancé 2. Quatre ans après sa création, le jeu de télé-réalité qui avait révélé Laurent Ournac est de retour sur TF1 dans une version gay. Bretonne d’origine, Céline a fait ses études sur la Côte d’Azur (à Nice). Après des débuts sur les ondes de BFM (1998), elle est passée par France 3 Bourgogne Franche-Comté (Fugues jusqu’en 2007), Disney Channel et Ciné-Cinémas (Friandise, 2005-2006). Celle qui aime les hôtels de luxe et les voyages nous reçoit dans les salons feutrés d’un grand hôtel parisien le temps d’un petit-déjeuner. Le franc sourire s’affiche d’emblée, la bise et le tutoiement sont de rigueur et l’ambiance détendue.

FRANCE-SOIR. Vous étiez aux Etats-Unis quelques jours avant le début du tournage de Mon incroyable fiancé ?
CÉLINE CATALAA. Oui, je vivais à Los Angeles où je m’occupais, avec un associé, de développer un projet pour la télé américaine. Une sorte de tour du monde des plus beaux hôtels écolos… Car je suis une dingue des hôtels ! Ils sont synonymes de voyages. C’est Julien, un ami d’Angela Lorente (la « Mme Télé-réalité » de TF1), qui nous a présentés. J’ai fait un essai caméra et quelques mois après, elle me rappelait. C’était un lundi de mars. Le vendredi, je refaisais un essai à Paris.

Et là, direction l’Espagne…
Oui, quatre jours après nous sommes partis tourner à Marbella, pendant quinze jours. C’était un gros barnum, j’en frissonne encore.

Aviez-vous vu le premier volet de Mon incroyable fiancé, en 2005 ?
Oui, j’avais adoré. J’avais trouvé le premier épisode très drôle et bien senti. Ce qui change, c’est qu’à présent, ce n’est pas le comédien qui est au centre de l’émission, mais le candidat.

Justement, comment trouvez-vous Christopher, le candidat « piégé » qui doit faire croire à ses parents qu’il est homosexuel ?
Déjà, il est pas mal (rire). Jusqu’au bout du jeu, il défend avec sincérité la cause homo. Il n’a jamais douté de la véracité de l’émission. Pourtant, on était quelquefois sur le fil du rasoir, mais il a marché. Je trouve que son duo avec Emeric (un comédien) fonctionne à merveille.

Il avait pour motivation première l’argent ?
Les 100.000 euros sont importants pour aider sa famille. Mais peu à peu, Christopher prend conscience de l’acceptation de la tolérance. Il prend sa mission comme une épreuve, il veut se faire accepter. C’est un garçon très droit, qui a des principes, mais il est aussi très sensible. Christopher va sans doute devenir une belle personne. Il a une gueule d’ange cassée à faire du cinéma.

Quel est votre rôle ?
Je suis la meneuse de jeu. Je joue un personnage. Christopher m’appelait « Les Feux de l’amour », car j’étais inaccessible, avec mes talons de 25 centimètres et mes cheveux tirés en arrière qui me donnaient un côté dominatrice. La coiffure, ce n’est pas ce que j’ai préféré dans le jeu (rire). J’espère que le public prendra le même plaisir à regarder ce programme que j’ai pris à le tourner.


Vous qui aimez les voyages, que regardez-vous à la télé ?
J’aime beaucoup Koh-Lanta et Pékin Express, pour l’aventure humaine. Si j’étais plus routarde, j’y participerais volontiers…

Des projets ?
Pour le moment, rien de signé. Mais je ne suis pas inquiète…
FRANCE SOIR Propos recueillis par Loïc Torino-Gilles, le mardi 28 juillet 2009


ITW de LA PRESENTATRICE
Mon incroyable fiancé 2, TF1, 22 h 25. Une nouvelle version, quatre ans après la première
En 2005, Mon incroyable fiancé avait rencontré un véritable succès d'audience pour un programme diffusé en seconde partie de soirée. Adeline et son faux fiancé, le comédien Laurent Ournac, avaient fait rire un public nombreux. Pour ce deuxième volet, version gay, c'est Céline Catalaa, nouvelle recrue de TF1, qui prend le rôle de Delphine de Turckheim à la présentation.
Comment se déroule le premier épisode ?
"C'est un peu le même principe que la première émission. Christopher pense participer à un programme où il va rencontrer des jeunes femmes. Je lui annonce qu'il va devoir faire semblant de partager la vie d'Emeric et l'annoncer à sa famille. Sa motivation, c'est de gagner 100.000 euros s'il arrive à avoir la bénédiction de ses parents."

Mais le mariage gay est interdit en France...
"C'est pour cela que nous sommes partis tourner en Espagne où le mariage homosexuel est légal. Nous avons tourné dans une magnifique maison de Marbella."

Aviez-vous regardé la première émission ?
"Oui mais pas tout. Depuis, je me suis rattrapée. C'était un vrai challenge de faire aussi bien que cette première saison."

Comment décririez-vous Christopher ?
"C'est un super candidat. Il a 23 ans et c'est un bourreau des cœurs au caractère bien trempé. Je suis tombée sous son charme. Il a très vite pris le contre-pied d'Emeric. Il défend bien la cause homo et grâce à lui, il y a plein de rebondissements. On passe par toute une gamme d'émotions différentes."

Avez-vous craint qu'il découvre qu'Emeric était en fait un comédien ?
"Nous avions tous peur d'être démasqués ! C'était notre grande crainte quotidienne, mais la mécanique du programme est tellement bien ficelée que Christopher a vraiment cru qu'il était dans une émission de dating."

Vous n'avez pas peur de vous attirer les foudres de la communauté gay ?
"L'émission est bon enfant et on survole la palette homo des idées reçues. C'est un peu une comédie dans laquelle on a forcé le trait. Mais c'est vrai que ça ne plaira pas à tout le monde. Mais nous essayons de faire passer le message que ce n'est pas trash, et que l'émission dédramatise beaucoup certaines situations. Il y a beaucoup d'humour, et cela s'approche même de la fiction. Il y a beaucoup d'émotion. On espère éviter ce genre de critique."

Vous débarquez sur TF1...
"Oui ! J'ai rencontré la responsable de la téléréalité par un ami commun, et j'ai fait un bout d'essai. Je vivais à Los Angeles, et ils ont été séduits par ma prestation. J'ai débarqué dans un vrai tourbillon avant le tournage !"

Présenter une téléréalité ne vous dérangeait pas ?
"La suite de Mon incroyable fiancé, ça ne se refuse pas ! C'est drôle et cela avait connu un tel succès... Mais par contre, je ne sais pas si j'aurais accepté d'autres programmes de téléréalité."
Interview > Sophie Lagesse © La Dernière Heure 2009

ITW CROISEES Benjamin Bove et Xavier Anthony
Benjamin Bove et Xavier Anthony sont toujours des garçons dans le vent ! Dans MON INCROYABLE FIANCÉ 2, ils ont été choisis pour aider Christopher à mener à bien sa mission : faire croire à tous qu'il est devenu homosexuel.
Par quoi avez-vous d'emblée été séduits dans le concept de Mon Incroyable Fiancé 2 ?
X : Par ce côté "enfants qui font une grosse farce". Avec cette grande équipe et les moyens mis en œuvre, c'était d'autant plus excitant !
B : Nous n'avions pas le droit à l'erreur, pas de "Coupez ! On recommence ! ". Cela ajoute de l'adrénaline !

Peut-on employer le terme de coach pour qualifier votre rôle auprès de Christopher ?
X : C'est plus malicieux que cela. Nous devions lui donner des clés pour être crédible.
B : Je ne connais pas de coaches pour devenir un bon gay, ni un bon hétéro d'ailleurs ! Nous lui distillions simplement des astuces à l'intérieur du jeu. J'essayais de lui faire comprendre qu'il devait avoir les mêmes attentions envers Emeric qu'envers une petite amie. Un regard peut tout dire, ou tout trahir. Ce sont ces détails qui donnaient un air de vérité à son histoire.

Au-delà du divertissement, Mon Incroyable Fiancé 2 transmet aussi un message de tolérance...
X : Il importait que, derrière la farce, les téléspectateurs se posent la bonne question : et si cela m'arrivait, à moi ou à quelqu'un de mon entourage ? En espérant qu'ils deviennent plus indulgents avec l'homosexualité, encore un peu tabou. Grâce à l'humour, on peut aborder les problèmes graves avec plus de légèreté.
B : Christopher a aussi perçu le regard désapprobateur de certains sur les gestes anodins d'un couple homo, tels que se prendre la main ou se frôler. C'était important qu'il prenne conscience du poids de ces regards.

Que pensez-vous des accusations de caricature de la communauté gay ?
B : Dans les séries, les gays apparaissent comme des personnes lambda, ce que nous sommes. Mais si l'on met cela dans un divertissement, le public va s'ennuyer ! C'est surtout dans le premier épisode que l'on joue la carte de l'exubérance, il fallait donner le ton.
X : Nous devions choquer Christopher ! Ce qui n'aurait pas été le cas en arrivant en costume-cravate. Une certaine élite parisienne va crier au scandale. Ils ne sont pas représentatifs de l'homosexualité, et plutôt que de leur plaire, je préfère que des millions de téléspectateurs passent un bon moment et se remettent en question.

Pensez-vous que la création d'une émission jouant sur les identités sexuelles soit le signe fort d'une évolution de la société ?
B : Pour une fois, on demande à un hétéro de jouer un gay sans faire des "youpi tralala", c'est beaucoup plus dur !
X : J'apprécie que cette audace vienne d'une chaîne généraliste et grand public comme TF1.

Les réactions de Christopher vous ont-elles parfois étonnés ?
X : On a été surpris par sa générosité, sa gentillesse et son ouverture d'esprit ! C'est le mari idéal ! C'est quelqu'un d'élégant. Sa seule angoisse : mener sa mission à bien pour aider ses parents.
B : On venait pour lui transmettre quelque chose et il nous a donné encore plus. Il nous a ouvert son cœur, c'était un vrai partage.

Finalement, que lui avez-vous appris ?
B : A laisser parler son cœur. On se crée tous une carapace, mais il faut l'abandonner pour laisser les choses nous atteindre.
X : On a eu de la chance car Christopher est un garçon très sensible. Notre travail consistait à lui montrer le chemin pour extérioriser ses émotions et les assumer. Cela va au-delà du concept d'homosexualité ; il n'y a pas de honte à montrer de la sensibilité.
Ariane GRASSI pour tf1 / merci à notre partenaire Tvnews



Interview :Plurielles.fr Benjamin Bove, le coach en "culture gay" de Mon Incroyable fiancé 2par
Comment êtes-vous arrivé sur Mon Incroyable Fiancé 2 ?
Benjamin : Parce que je suis l'un des meilleurs coachs avec Xavier, surtout en culture gay et dans ces cas là on choisit les meilleurs (rires) !

Plurielles.fr : Ils ont pensé à vous tout de suite ?
Benjamin : Je ne sais pas, j'ai passé un casting en fait, ils m'ont quand même fait passé un casting pour savoir au bout du compte que c'était quand même moi à 95% déjà avant que je vienne ! Maintenant on fait comme aux Etats-Unis, on fait passer des castings, même si on sait que les gens vont être choisis. J'ai fait un casting en ne sachant pas du tout de quoi il s'agissait, c'était carrément un flou artistique. Je suis sorti en ne sachant pas ce que je faisais et pour quoi c'était. Finalement, quelques temps après, on m'a rappelé et on m'a parlé du projet. J'ai tout de suite beaucoup aimé le concept. Je connaissais Mon Incroyable fiancé 1, j'en avais beaucoup entendu parler, mais à l'époque je ne l'avais pas vu parce que je n'étais pas en France. Mais là, le fait que cela soit une version gay, c'était deux fois plus drôle !

Plurielles.fr : Le concept vous a donc tout de suite séduit ?
Benjamin : Oui, je trouve le principe en lui-même super drôle, que cela soit sur le premier ou sur le deuxième. C'est le concept que j'ai beaucoup aimé. Un coming out à la base, cela n'a quand même rien de drôle, et là ce qui me plaisait c'était de tourner un sujet un petit peu touchy, mais avec la comédie. Quand on veut prendre des sujets comme ça et que l'on veut en parler, la meilleure façon, je pense, c'est la comédie, plutôt que le côté drama. Et j'avais envie aussi de faire quelque chose comme Queer ou comme quand j'étais au théâtre, me rediriger vers la comédie. Ca me ressemble plus.

Plurielles.fr : Vous avez eu l'impression de pouvoir faire avancer un peu le regard des gens sur l'homosexualité avec cette émission ?
Benjamin : Je ne sais pas si j'ai fait avancer les choses. J'espère que cela fera réagir certaines personnes ou certains parents. Maintenant, faire avancer les choses, si cela ne tenait qu'à une émission télé ou un divertissement, quelque chose d'aussi léger, cela serait trop facile et trop bien !

Plurielles.fr : Et vous pensez que Christopher va réussir à faire passer une partie de ce message ?
Benjamin : Oui, je pense qu'il va réussir à faire passer ce message. C'est quelqu'un d'hypersensible et c'est aussi quelqu'un qui n'est pas fermé au sujet. Dans le langage actuel, il était déjà gay friendly à la base. Et pour lui, ses parents ne pouvaient tellement pas croire qu'il était gay, que c'était hyper facile. Mais il s'est aperçu que d'être gay, ce n'est pas si facile que ça et ce n'est pas forcément jouer le Zaza Napoli. La Cage aux folles, c'était les gays des années 70-80. Et c'était une comédie, donc les traits étaient grossis, c'est ce que l'on retrouve dans Pédale douce. Avec Mon Incroyable fiancé 2, on a grossi les traits juste dans le premier épisode, mais juste pour les mettre dans le bain. C'est vrai que l'on peut paraître assez caricaturaux et avec un humour assez gras. Mais je rassure, c'est juste pour le premier épisode et après on se calme, il y a même des épisodes où l'on ne nous voit pas pour laisser le public souffler !

Plurielles.fr : Votre travail de coach consistait en quoi ?
Benjamin : C'était de dire que d'être gay, ce n'est pas une tare, que de l'annoncer à ses parents, ce n'est pas si facile que cela, mais ce n'est pas un drame en soit. La terre continue de tourner. C'est juste un choix sexuel. Et le but aussi est de montrer que d'être gay ce n'est pas être Zaza Napoli. Oui, il y a des "folles", il y a ce genre de catégorie, mais pas que ça.

Plurielles.fr : Quels sont vos autres projets ?
Benjamin : Vous le saurez bien assez tôt ! On va me revoir, mais peut-être pas là on vous m'attendez. Cela fait un an que je travaille dessus, donc voilà. Ca va arriver, je prends mon temps pour cela.
Aurore DUBOIS-SEAC'H


ITW d'EMERIC par CLOSER Aout 2009 + Itw de la présentatrice : Tele cable sat


Emeric “Je suis le Bolt de la télé-réalité”
Emeric Marchand, le comédien qui a piégé Christopher dans Mon incroyable fiancé se confie
Le faux fiancé de Christopher revient sur cette aventure cathodique et militante au moment où la supercherie va être dévoilée.
Deviendra-t-il aussi célèbre que Laurent Ournac, le comédien qui piégeait Adeline dans Mon incroyable fiancé en 2005. Emeric Marchand, qui joue le faux homo aux dépens de Christopher, est ravi d’avoir participé à cette émission.

Comment s’est passé votre recrutement et saviez-vous qu’il s’agissait d’une émission de télé-réalité ?
Pas du tout. J’ai passé un casting qui a duré une heure où on m’a demandé d’improviser. Au départ, on m’avait dit que c’était pour un programme court qui serait diffusé pendant un talk-show. Trois semaines plus tard, la production m’a recontacté pour me dire que j’avais été choisi et que j’allais intervenir dans une émission de télé-réalité.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la préparation de votre personnage ?
Nous avons travaillé avec un coach pendant une dizaine de jours avec les autres comédiens qui constituent ma fausse famille et mes amis. Nous devions inventer une histoire commune et surtout mettre en place les différents rapports que nous sommes censés avoir.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pendant le tournage ?
De peu dormir (rire). Mais j’ai découvert que je suis résistant et endurant.

A quelles réactions vous attendiez vous de la part de Christopher ?
Je ne m’attendais à rien. J’ai essayé d’être le plus ouvert et le plus libre possible sans porter de jugements. De toute façon, je me doutais que tout ce qu’on prépare avant ne se déroule jamais comme prévu. Souvent la réalité dépasse la fiction. Donc je me suis efforcé d’être réceptif pour être le plus vif possible par rapport aux situations et aux réactions de Christopher.

Pour un comédien, je suppose que le propos est intéressant…
Oui, en tant que comédien, c’est une expérience inoubliable. On a beaucoup de pression car le danger peut surgir de partout : de mon histoire, de mon personnage, de Christopher, de la situation. Donc il faut être vigilant et énormément concentré. J’ai l’impression d’avoir fait les JO de la télé-réalité. Je suis le Usain Bolt de la télé-réalité (rire).

Vous n’aviez pas peur d’une réaction violente de Christopher ?
Très honnêtement non, car la violence ne me fait pas peur. Et puis je suis ceinture noire de karaté, donc je sais me défendre. Puis, il était hors de question d’arriver à ce moment-là de tension.

Quelques fois, c’était sur le fil du rasoir …
En repoussant à chaque fois ses limites, Christopher permettait que la situation soit borderline. C’est lui qui me donnait l’occasion d’aller de plus en plus loin.

Cela vous fait-il de la peine quand il se met à pleurer ?
Non, car c’est toujours mon personnage qui réagit. Mais la première fois qu’il a craqué, j’ai trouvé ça très bien. Durant les premiers jours, il était un peu en façade, ce n’était pas le « vrai » Christopher qu’on voyait. Il avait l’impression de maîtriser la situation. Du coup, quand il a fait tomber le masque, on a pu découvrir sa vraie sensibilité et sa fragilité.

Comment le qualifiez-vous ?
C’est un bon gars. Il est sensible, fragile. C’est déjà pas mal.

Quel a été sa réaction quand on lui a dévoilé la supercherie ?
Vous le verrez ce soir…

Il ne vous en a pas voulu ?
Euh… je ne crois pas. Mais c’est à lui qu’il faut le demander. Enfin, je ne pense pas.

Comment trouvez-vous ses parents ?
Je n’ai pas à les juger, mais je trouve sa maman vraiment merveilleuse.

Dans le premier volet, en 2005, la vedette, c’était Laurent Ournac. Cette fois, c’est le candidat qui est mis en lumière.
C’est normal, tout est axé sur son point de vue. Je crois qu’il est plus coloré et plus expressif que la candidate qui faisait face à Laurent Ournac. Je ne suis qu’un faire-valoir pour révéler sa vraie nature.

Les images diffusées reflètent-elles la réalité ?
Bien sûr. Mais beaucoup de choses sont passées à l’as car il fallait faire un choix de montage. Quand on tourne une séquence pendant deux ou trois heures et qu’à l’écran ça dure cinq minutes, c’est un peu frustrant. Les téléspectateurs ne voient pas tout le développement que je donne à mon personnage.

Mon incroyable fiancé est-il un hymne à la tolérance de la cause homo ?
Je le pense, sinon je n’aurais jamais accepté. On m’a présenté le programme comme un droit à la différence et je pense que le contrat est rempli. Que cela plaise ou pas, en tout cas ça a le mérite d’exister et d’aborder l’homophobie, par exemple.

Pensez-vous que cette aventure va plus vous servir que vous desservir ?
Je ne sais pas du tout. Je l’ai fait car le sujet me plaisait. Si ça me sert tant mieux. Pour l’instant, ça ne me porte pas préjudice. Mais l’avenir me le dira.

Quels sont vos projets ?
J’espère jouer au mois de janvier mon one-man-show qui s’appelle Emeric fait son coming-out, inspiré vous vous en doutez, de l’émission. En septembre, je jouerai le premier rôle de la web-série LN, la liste noire, c’est un polar. Puis en janvier je vais créer le personnage d’un G.I. dans une pièce de Georges Werler. Et on me verra aussi au cinéma.

. Mon incroyable fiancé 2, derniers épisodes ce mardi soir dès 22 h 20 sur TF1.
Edition France Soir du mardi 25 août 2009 Propos recueillis par Loïc Torino-Gilles


ITW d'Emeric dans T7J Aout 2009


Christopher à FRANCE SOIR : “Dans la vie je suis timide et sentimental”
Il l’a fait. Christopher a fait son « faux » coming-out sur TF1, mettant un point final à la version gay de l’émission de télé-réalité qui avait révélé Laurent Ournac en 2005. Mon incroyable fiancé, c’est fini. Suivi en moyenne par 3 millions de téléspectateurs (et 22,8 % de PDA), ce deuxième volet n’a pas connu des audiences aussi élevées qu’en 2005 (5 millions), mais reste une valeur sûre de l’été cathodique de TF1. Le beau Christopher, qui devait faire croire à son entourage qu’il est gay, a réussi son pari. Ce Breton au grand cœur et à la belle âme se confie à France-Soir. Et revient sur cette aventure quelque peu militante.
FRANCE-SOIR. Alors, est-ce facile de faire son coming-out ?
Non pas vraiment… C’est pas ce qu’il y a de plus simple.

Au départ, vous pensiez réussir aisément…
C’est vrai qu’au début, on ne fait pas de projection. On ne pense pas à ce qui va se passer par la suite. D’ailleurs, je ne savais pas que j’allais tomber sur un boulet de « ouf » comme Emeric. Vis-à-vis de mes parents, je me doutais que ça allait être dur. Mais je crois que je n’ai pas bien pris conscience de jusqu’où ça allait aller.

Qu’est-ce qui vous a fait accepter ?
Une fois que j’étais en Espagne, je me suis dit que je ne pouvais plus faire machine arrière. Et puis j’ai eu envie de rapporter un peu d’argent à mes parents.

Votre partenaire Emeric ne vous a pas épargné ?
Non, j’ai vraiment pris cher… J’ai géré comme j’ai pu. Il n’y a pas vraiment de technique, je composais avec ses humeurs.

Quel est votre souvenir marquant avec lui ?
Il y en a eu beaucoup. Notamment la soirée « gay pride », quand il m’a foutu une honte pas possible. Puis plus tard, avec le strip-teaser, quand il a commencé à tomber dans la caricature… Ce genre de moment reste inoubliable.

Vous dites que vous n’aimez pas mentir… C’est le plus dur pour vous ?
Le plus dur, c’est surtout d’avoir fait venir mes parents alors qu’ils ne le voulaient pas.

Comment avez-vous réussi à les convaincre ?
Je suis leur fils et ils m’aiment fort.

Cyril, votre ami, accepte votre (fausse) homosexualité assez bien. C’est un peu plus dur pour Aymeric, votre autre pote ?
C’est normal, c’est un ami d’enfance qui a toujours connu mes problèmes d’amour, mes séparations. Et on n’a jamais parlé d’homosexualité, donc il a eu du mal à comprendre.

Vous ressentez quoi quand ces derniers prononcent un petit discours au moment de votre pacs ?
Ça fait vraiment plaisir, c’est très touchant…

Votre maman est assez merveilleuse…
C’est normal, c’est ma maman (sourire). Elle m’a toujours supporté, épaulé. Elles ne sont peut-être pas toutes comme elle. J’ai beaucoup de chance. En même temps, je lui ai déjà tellement causé de tracasseries. Mais là, je lui ai promis de rester tranquille au moins pendant dix ans (rire).

Avec votre père, les choses se sont calmées ?
Il n’y a pas eu de souci. Je l’ai revu le soir même du mariage. Mon faux coming-out n’est pas un sujet de conversation sur lequel on s’attarde.

Vous regardez l’émission ?
C’est très différent de la réalité. Les gens trouvent cela drôle, moi pas tout le temps.

Vous avez pu mesurer votre capital sympathie ?
Pas encore, car pendant la diffusion, il ne fallait pas trop que je sorte.

Tout au long de l’aventure, on vous voit pleurer… Un fait rare ?
C’est pas un truc qui arrive tous les jours. Mais pendant l’émission, je pleure comme une madeleine. Il y avait beaucoup de fatigue, je n’arrivais pas à dormir, je ne faisais que penser à ça toute la nuit. Nous étions coupés de nos proches et n’avions ni carte de crédit ni téléphone.

Vous ne vous êtes jamais douté de la supercherie ?
Non. C’est filmé sur plusieurs jours, vous ne voyez qu’un résumé. Il y a des fois par exemple, où Emeric était tranquille et ne cassait pas les c…

Vous en avez-voulu à Emeric ?
Non, je ne suis pas rancunier. C’est son boulot en même temps. Et c’est très fort.

Quel message vous avez voulu faire passer ?
On ne cherche pas à faire changer les mentalités, mais à montrer qu’il faut être tolérant. Il faut être respectueux du courage dont les homos font preuve au moment de leur coming-out. Il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie.

Depuis, avez-vous trouvé une fiancée ?
Pas de demandes en mariage, pas de groupies, pas de lettres d’amour… A part mes factures d’eau et d’électricité (rire).

Qu’allez-vous faire avec les 100.000 euros que vous avez gagnés ?
Je viens d’offrir une voiture à mon frère, qui vient de réussir son permis. De mon côté, j’ai passé mes permis voiture et moto. J’ai donné un peu d’argent à mes parents.

Vous allez reprendre votre travail de barman ?
J’espère pas. J’aimerais faire quelque chose en télé ou dans le spectacle, la pub ou la mode. Barman, c’est bien entre 19 et 25 ans, mais c’est usant… Et puis pour sa compagne, ce n’est pas évident à assumer.

C’est facile pour draguer pourtant ?
C’est pas trop mon délire. Il ne faut pas écouter mes potes, dans la vie je suis un grand timide avec les personnes que j’apprécie beaucoup. Je ne suis pas en mode « Aldo Maccione », je suis discret et sentimental.
Edition France Soir du mercredi 26 août 2009 Propos recueillis par Loïc Torino-Gilles

ITW de Christopher à Télé loisirs : Aout 2009


ITW PLURIELLES.FR de Christopher de Mon Incroyable fiancé 2 : "j'ai passé un beau message"
Comment allez-vous Christopher depuis la fin de l'émission ?
Toujours bien, pas de soucis, ça se passe bien.

Vous portez quel regard sur Mon Incroyable fiancé 2 ?
Je vois le travail des gens qui ont monté ça et de tous ceux qui étaient sur cette aventure. Personnellement, en regardant l'émission, je trouve que parfois l'image est flatteuse, et d'autre où j'ai beaucoup de mal à regarder.

Image physique ou plus au niveau du comportement ?
Pour mon comportement, je suis resté fidèle à mon éducation et à ce que je suis comme d'habitude, ça ne change pas, je suis comme ça dans la vie de tous les jours. Je parle de l'image de moi, par moment elle est style, d'autre fois, ça me fait un peu mal au cœur.

Qu'avez-vous ressenti au moment où Emeric vous a dévoilé la supercherie ?
Honnêtement, ça m'est passé totalement au dessus, dans le sens où j'étais tellement content que cela se finisse, j'étais content d'avoir gagné les 100 000 euros, en plus j'ai passé un beau message - c'était un super beau message et j'en suis très fier - et surtout je voulais voir mon père, je voulais rentrer chez moi, j'étais fatigué.

Votre père vous en veut encore aujourd'hui de l'avoir emmené dans cette aventure ?
Non, justement, je l'ai revu le soir même du mariage. Il n'y avait aucun souci. Il ne m'en voulait pas du tout. Je lui ai expliqué que je n'étais pas venu pour cela non plus, et que je ne savais pas que j'allais les engager là-dedans lui et ma mère. J'ai accepté le défi, mais à la base, je n'avais pas prévu cela.

Il a eu du mal à envisager votre prétendue homosexualité ?
Non, il est parti parce qu'il ne voulait pas passer à la télé, et quand il est arrivé là et qu'on lui a dit, ce n'est pas pour serrer la main à une fille et repartir tranquillement, mon père a pris ses cliques et ses claques et il s'est barré. Déjà qu'il faisait l'effort pour venir voir la famille de ma fiancée, mais rentrer dans un débat non. Il ne voulait pas qu'on utilise son image et il ne voulait pas donner son avis sur ça, qu'il soit pour ou contre.

Vous avez toujours le collier que vous a offert Emeric ?
Oui, il est chez moi, je le porte pas souvent (rires) !

Quel est votre état d'esprit au moment où il vous offre ce collier ?
J'accepte pour le geste, peu importe le cadeau, c'est le geste qui est important, mais bon, même moi à 14 ans, je ne faisais pas fait ça. En plus, le collier, c'était vraiment un truc à un balle et encore. Mais oui, j'étais assez gêné, mais même moi je ne suis pas comme ça avec une fille quand je lui dis que je suis intéressé.

Vous êtes resté en contact avec Emeric ?
En contact, oui, pas tous les jours, car il travaille beaucoup, il a une carrière d'acteur qui lui prend beaucoup de temps, il est père de famille. Je sais ce qu'il devient et il sait ce que je deviens.

Vous avez eu des doutes par moment pendant l'émission ?
Par moment, cela m'a paru gros, après je me suis dit, j'en ai connu beaucoup des gens aussi bizarres. Je me suis dit "je suis peut-être tombé sur la palme du mec bizarre".

Vous étiez déjà quelqu'un d'ouvert avant l'émission. A l'issue de l'émission, votre regard a-t-il changé sur l'homosexualité ?
Non, je pense que mon regard était déjà assez open à ce sujet. Comme je dis, tant qu'on ne vient pas m'emmerder, je n'irai pas emmerder les autres.

Vous avez fini par trouver l'âme soeur depuis le tournage de l'émission ?
A la base, on m'avait parlé d'une émission avec 4 filles, 4 mecs, dans un endroit paradisiaque, je venais de finir le travail dans le bar où j'étais, ça me faisait des vacances. Et ça me propulsait dans un truc télé. Après, l'âme soeur, je ne pensais pas la trouver dans une émission de télé, je pense que l'âme sœur nous tombe dessus quand on ne s'y attend pas.

A quoi ressemble votre vie aujourd'hui ?
C'est toujours la même que d'habitude, je ne suis pas à Cannes ! Je suis toujours dans le même appartement de 25 m², j'ai les mêmes fréquentations. Aujourd'hui je ne travaille pas, retourner dans un bar en ce moment, c'est un peu difficile. Si je peux faire de la télé, ça me plairait bien, faire de l'animation. Ma vie n'a pas changé du tout, je suis toujours avec les mêmes personnes, j'ai les mêmes activités, je ne dépense pas plus d'argent.

Vous avez aidé vos parents avec les 100 000 euros ?
On en train d'étudier ce qu'on va en faire. Avant cela, je me suis payé mes deux permis, parce que j'étais piéton, donc j'ai eu permis voiture et moto rapidement, et j'ai payé une voiture à mon frère, j'ai donné un peu d'argent à ma mère et pour le reste, je réfléchis. 100 000 euros, ça part très vite !
plurielles.fr par Aurore DUBOIS-SEAC'H

ITW de Christopher dans Le Parisien aout 2009

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Par : Nico

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