News Hommage à Gregory Lemarchal

* Grégory Lemarchal Concert à l'Olympia 2006
* Le père de Grégory témoigne dans T'empêches tout le monde de dormir
* Hommage à Grégory aux Disques d'or 2007
* Prime hommage de SA7 à Grégory Lemarchal très émouvant et caritatif
* Reportages : L'incroyable destin de Gregory Lemarchal [TF1 & M6]

Ces derniers ont décidé de réagir et expliquer à la télévision ou dans la presse : leurs volontés; pour sauver les malades et lutter contre la maladie via leur association.












A quelques jours de la sortie dans les bacs de Rêves, Pierre Lemarchal sillonne la France pour la promotion de ce best of. “Les gens qui disent que nous profitons, je m’en fous”, affirme-t-il.
FRANCE-SOIR. Quelles sont les missions de l’Association Grégory Lemarchal ?
PIERRE LEMARCHAL. Nous nous occupons des patients hospitalisés, atteints de la mucoviscidose, mais aussi de ceux qui sont pris en charge à domicile. Pour ce qui est de l’aménagement des espaces hospitaliers, nous nous sommes occupés en priorité des établissements où Grégory était passé. En parallèle, nous étudions les projets du CRCM (Centre de ressources et de compétences de la mucoviscidose). Nous nous penchons aussi sur la recherche en collaborant avec Vaincre la mucoviscidose.
Selon vous, pourquoi le don d’organes est encore tabou en France ?
Parce que nous sommes face à des personnes qui refusent de parler du malheur et de la mort. Les Français ne sont pas bien informés. Je fais beaucoup de proximité avec l’association et je m’aperçois que les meilleurs messagers sont les enfants. Par exemple, à table, lors d’une réunion de famille, ce ne sont pas les parents qui aborderont le sujet du don d’organes, ce sont les enfants qui peuvent lancer la discussion. L’objectif pour nous n’est pas de dire : « Il faut que vous soyez pour le don d’organes. » En revanche, si les portes de l’éducation nationale nous étaient ouvertes pour en parler, ce serait un grand pas. J’aimerais que nous puissions avoir une heure de cours par an à partir de la classe de troisième, pour en parler.
L’Association Grégory Lemarchal est-elle un job à plein-temps pour vous et votre femme ?
Effectivement, nous travaillons tous les jours, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. Nous courons les hôpitaux, nous faisons des conférences et aussi des spectacles, donc les gens qui disent que nous profitons, je m’en fous ! Nous voulons avancer et continuer à faire parler de la mucoviscidose. Pour nous, c’est fini, Grégory est parti, mais ce n’est pas pour cela que le combat contre la maladie s’arrête.
Certaines biographies de Grégory sont sorties sans votre accord. Pouvez-vous contrôler l’image de votre enfant ?
Malheureusement non. Apparemment, on peut écrire un livre sur n’importe qui… même si on ne l’a jamais rencontré.
Y a-t-il encore des textes inédits écrits par Grégory ?
Oui, il y en a une trentaine qui sont chez Universal. Je rêve et Tu prends sont en revanche les deux derniers titres où il a posé sa voix. Ce sont les dernières chansons de Grégory, que les « polémiqueurs » se rassurent…
Edition France Soir du vendredi 13 novembre 2009 page 23












Sa bien courte carrière a marqué le cœur de millions de Français. Greg, le chanteur à la voix d’ange, a été emporté par la mucoviscidose à l’aube de ses 24 ans, le 30 avril 2007.
Les parents de Grégory Lemarchal poursuivent le combat de leur fils à travers une association.
Grégory Lemarchal a voulu écrire l’histoire. La chanter haut et fort de sa voix cristalline, comme s’il devait rattraper le temps pour le marquer de son empreinte. En 2004, des millions de téléspectateurs découvrent sur TF1 un candidat à part dans l’euphorie du château de Dammarie-les-Lys. En lice pour Star Academy, le jeune homme originaire de La Tronche, en Isère, va braver chaque étape, jusqu’à l’ultime, pour remporter ce télé-crochet cathodique. Le public s’émeut de la force de son timbre et du combat qu’il livre en parallèle contre la mucoviscidose. Une maladie peu médiatique qui a bien failli l’empêcher de vivre son rêve éveillé. Un songe qu’il va vivre pendant deux ans.
Seule une greffe aurait pu le sauver
Commence alors une véritable histoire d’amour avec le public. En 2005, il sort son premier album, réalisé par Yvan Cassar, le directeur musical des tournées de Mylène Farmer et Johnny Hallyday. Une galette qui va rapidement devenir double disque d’or. Grégory entame une tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse. Sur scène, seule l’émotion transparaissait : « The Show Must go on », comme on dit dans le métier. Mais en coulisses, le garçon domptait l’indomptable en puisant dans ses poumons malades le souffle nécessaire pour chanter.
C’est pendant l’enregistrement de son second album que Grégory est rattrapé par la mucoviscidose. Hospitalisé pour un simple contrôle, il n’en ressortira jamais. Il aura attendu en vain la greffe qui aurait pu le sauver. Trois ans après sa mort, sa famille continue à faire vivre sa mémoire et à se battre pour faire connaître le don d’organes.
Interview : Pierre, son papa, poursuit le combat
Pierre Lemarchal, le père de Grégory, est toujours très impliqué dans l’association qu’il a créée après le décès de son fils. Il ne veut pas voir s’éteindre l’espoir qu’a donné Greg a des milliers d’enfants malades.
France-Soir : Vendredi, cela fera trois ans que Grégory est décédé. Aujourd’hui, réussissez-vous à vous reconstruire ?
Pierre Lemarchal : Se reconstruire n’est pas possible. Jamais nous ne ferons le deuil de notre fils. Aucun parent ne peut le faire. Cette période très difficile nous rappelle de très mauvais souvenirs… Aujourd’hui, ce qui nous aide, c’est d’être dans le combat et les actions que nous mettons en place grâce à notre association. Nous trouvons cette force dans le souvenir de Grégory.
La mobilisation du public est-elle toujours fervente dans votre association ?
Nous sommes encore très surpris du monde qui nous entoure, malgré la crise et le temps qui passe. Beaucoup de gens nous aident et montent des manifestations pour nous soutenir. C’est important, car le nerf de la guerre, c’est l’argent.
A financer la rénovation de services de pneumologie et l’aménagement de chambres d’attente de greffes dans des hôpitaux, mais également chez des particuliers quand de gros besoins se font sentir. En même temps, nous aidons à la recherche avec l’association Vaincre la mucoviscidose. Nous nous mobilisons aussi beaucoup pour sensibiliser et informer les gens sur le don d’organes.
Que reste-t-il à faire dans ce long combat ?
Beaucoup de choses. Quand on voit l’état de certains hôpitaux délabrés, ce n’est pas tolérable ! Les malades sont déjà punis par leur maladie, il n’est pas nécessaire d’ajouter à cela un accueil inacceptable. Nous n’avons hélas pas assez de moyens pour tout régler.
A la mort de Grégory, vous auriez pu baisser les bras…
On aurait pu se planquer sous la couette et pleurer toutes les larmes de notre corps. Notre engagement s’est fait de manière naturelle car nous combattons la mucoviscidose depuis 27 ans. Les derniers temps, Grégory souhaitait être l’ambassadeur de cette maladie. Beaucoup de personnes se sont identifiées à lui. Aujourd’hui, notre vie, c’est ça. Nous véhiculons son nom, mais nous voulons y arriver bien au-delà de son aura.
Quand certains vous accusent de faire du business avec l’image de votre fils, vous prenez ça comment ?
Je pourrais m’énerver et taper dans le tas, mais je n’ai pas de temps à perdre avec cela. Même si nous nous sommes blindés, cela fait toujours beaucoup de mal d’entendre des choses pareilles. Nous avons notre conscience pour nous. L’essentiel, c’est le sourire des malades dans les hôpitaux.
En novembre dernier, Rêves, le disque posthume de Grégory, est sorti dans le commerce. Reste-t-il des inédits ?
Non, nous n’entendrons plus Greg chanter sur un nouveau titre. Il reste de lui une trentaine de textes qu’il a écrits et qui seront peut-être un jour interprétés par d’autres artistes. Enfin, ce n’est pas un objectif à court terme. Ces textes, je les relis de temps en temps, même si c’est dur.
Grégory et Karine Ferri vivaient leur amour au grand jour. Quels rapports entretenez-vous avec elle ?
Karine a encore beaucoup de mal… Nous sommes très proches d’elle et elle s’investit beaucoup au sein de l’association. C’est vraiment une fille remarquable. Il va falloir qu’elle refasse sa vie, même si ça demeure très difficile pour elle.
Contact : http://www.association-gregorylemarchal.com
FRANCE SOIR Loïc Torino-Gilles 28/04/10


Trois ans après le décès de son fils, Pierre Lemarchal continue à se battre contre la maladie. Interview d'un homme de convictions alors qu'un documentaire retrace la carrière de son enfant.
C'est le parcours d'une vie. Le destin fulgurant et tragique d'un garçon dont la vie s'est arrêtée le 30 avril 2007. Grégory Lemarchal a disparu il y a trois ans, faute de greffe des poumons. On se souvient de la voix exceptionnelle de ce gamin atteint de mucoviscidose, de son parcours gagnant à la «Star Ac' 4». On imagine mal son courage. Le miracle accompli chaque fois qu'il chantait. Depuis son décès, ses parents se battent sans relâche. Ils apportent aux hôpitaux de France le mieux-être qui fait défaut. Comme le dit Pierre Lemarchal: «Grégory est vivant.»
Pierre Lemarchal à quel moment avez-vous pris conscience que Grégory avait un don?
J'avais surpris Greg en train de chanter à la maison. Il n'avait pas encore mué. Il chantait du Céline Dion avec une texture vocale hors du commun. Je me suis méfié de mon propre jugement. Il me fallait l'avis d'une personne extérieure à la famille. Encore fallait-il motiver mon fils. En 1998, il avait 15 ans, je lui ai lancé un pari: «Si la France gagne la Coupe du monde de foot, tu chantes avec moi au karaoké du camping.»
Et la France a gagné.
Lorsqu'il s'est mis à chanter, les gens n'ont plus fait un bruit. Ce soir-là, il a pris conscience qu'il pouvait attirer l'oreille et le regard des autres.
A un moment, il a souhaité quitter l'école pour devenir chanteur.
Ça ne s'est pas fait en un jour. Greg avait participé à «Graines de star» et lorsqu'il manquait la classe pour une cure d'antibiotiques, ses camarades et ses profs disaient: «La star n'est pas là.» Il s'en est pris dans les dents. Il en avait marre des remarques. Avec sa mère on a dit: «OK, on te soutient, vis ta vie. Mais suis des cours par correspondance.» On ne savait pas ce que ça donnerait...
Vous n'aviez aucune crainte?
Non, c'était un bon gamin. Les jeunes atteints de mucoviscidose se fixent souvent des objectifs et redoublent d'énergie pour les atteindre. Malgré les remarques de la famille: «Comment osez-vous l'enlever de l'école!» Il valait mieux ça que des regrets.
Ses poumons étaient malades. Comment expliquer qu'il ait pu chanter avec tant de force?
Je ne me l'explique pas, les médecins non plus. Il a fait des duos avec Andrea Bocelli, Patrick Bruel, Lara Fabian ou Hélène Ségara. Lorsque je lui posais la question, il me répondait: «Je chante avec mes pieds!»
Une blague?
Non. Il parlait de la plante de ses pieds. Son prof lui avait appris à écraser son corps au sol afin que le son sorte de la meilleure façon possible. Il chantait avec son ventre, avec ses tripes. Il avait au fond de lui tellement de choses à raconter. Pendant la «Star Ac'», un médecin nous a écrit ceci: «Vous profitez de cet enfant. Il n'a pas la mucoviscidose. On ne peut pas chanter comme lui en étant malade.» Nous n'avons pas réagi. Il a eu la réponse, ce monsieur. ( Silence.)
Chanter l'avait transformé.
Enfant, il avait trouvé la force et la volonté de faire de la danse. Il a été champion de France de rock. Il avait conscience que son mal était incurable, mais il disait: «Quand je chante je ne suis pas malade!» Il y a un miracle de la scène. L'autre soir, j'ai vu Annie Cordy. Deux hommes la portaient jusqu'à la scène, mais une fois devant le public, la magie opère.
Lorsque votre fils est parti, il y a trois ans, où avez-vous puisé votre force?
Il n'y a pas eu de transition. Cela fait vingt-sept ans que je chante en amateur afin de récolter des fonds contre la maladie. Si nous avions claqué la porte, nous aurions eu du mal, ma femme, ma fille Leslie et moi, à nous regarder dans la glace. Greg a sorti la mucoviscidose de l'ombre. Tout cela, on le lui doit. On ne le fait pas pour lui, mais avec lui. Il est toujours là. Nous n'aurions pas cette énergie sans lui. C'est inexplicable.
Etiez-vous conscient que l'inéluctable pouvait arriver et lui parliez-vous de la mort?
Non. On ne peut jamais se résoudre à perdre un enfant, encore moins son enfant. Lorsque ça arrive, on tombe de haut. Il faisait des allusions, mais aux autres, jamais à nous: «Surtout, quoi qu'il arrive, dis à tout le monde de se battre.»
Comment imaginait-il la suite?
Il y avait la greffe et un second album. Ensuite, il voulait devenir ambassadeur de la lutte contre la mucoviscidose.
Où en êtes-vous du combat?
Avec les fonds récoltés grâce à l'association, nous avons amélioré tous les lieux où Gregory a été pris en charge. Le service de «muco» de l'Hôpital Foch était dans un état lamentable. Notre apport évite une deuxième punition aux malades: être soignés dans des lieux lugubres. Les séjours sont longs, jusqu'à un mois parfois. Désormais les locaux sont souriants. Nous sommes sollicités dans toute la France. Nous responsabilisons les hôpitaux afin de ne pas être qu'un carnet de chèques. Il y a «Vivre la mucoviscidose en France» pour sensibiliser le public et enfin, le don d'organes. C'est encore un tabou. Il y a d'énormes efforts à faire en France comme en Suisse d'ailleurs, même si les choses bougent depuis la disparition de Greg. Le mois prochain, je vais participer à une soirée de gala à Genève. Notre slogan est: «Je sais pour mes proches et mes proches savent pour moi».
Existe-t-il des titres inédits?
Malheureusement pas. Nous ne voulons pas trop en faire. Il y a eu le livre de ma femme en octobre dernier ( ndlr: «Sous ton regard», Laurence Lemarchal, Ed. MichelLafon). Il existe trente chansons, des textes écrits par Grégory. Des chanteurs ont commencé à travailler dessus. On verra d'ici à deux ou trois ans. Rien ne presse. Si cela marche, les droits seront versés à l'association.
LE MATIN 27 AVRIL 2010 Propos recueillis par Didier Dana
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Il y a : 0 Commentaires | Par : Nico |