News Danse avec les stars
ITW LE PARISIEN
Gagner en étant élu par le public, c’est un symbole ?
SAMI EL GUEDARRI. C’est une grande fierté de voir que tout ce qu’on a produit avec Fauve Hautot (NDLR : la danseuse qui l’a guidé) a plu, que le public a apprécié nos performances et ce qu’on a dégagé. C’est la preuve que les mentalités changent. Plus que les votes, cette exposition hebdomadaire a permis un changement de regard sur le handicap. Cela a amené du dialogue, du débat.
La finale avec Ladji Doucouré
J’ai adoré partager cette finale avec ce grand monsieur que j’admire et que je respecte. On méritait tous les deux la victoire. C’est la première fois que des sportifs arrivaient en finale. Or, on est tous les deux des ambassadeurs de l’école du sport et de la façon dont elle peut façonner les individus. J’espère que notre société va devenir de plus en plus sportive pour transmettre de belles valeurs, le vivre ensemble et partager. Le sport apprend l’humilité, car la performance ne se construit pas seul et il y a un côté éphémère.
Son handicap
Quand bien même la société évolue, je ne pensais pas cela serait possible et que TF1 ferait ce pari fou de miser sur un athlète paralympique pour un programme tel que « Danse avec les stars ». C’était une belle émission plurielle en termes de diversité et un bon reflet de ce que la France est, doit être, et ce en quoi elle est belle.
La compétition
C’est ce qui m’a le plus surpris : constater les similitudes entre mon vécu d’athlète de haut niveau et l’aventure DALS, dans la manière d’aborder les entraînements intensifs, d’être coaché par Fauve. La seule différence : on n’est pas dans une performance chiffrée et ce n’est pas ma discipline. J’ai toujours aimé danser. Mais aimer danser en soirée et savoir faire de la danse de salon sont deux choses très très différentes !
Le corps est mis à rude épreuve. On sollicite des articulations, des muscles qu’on n’a pas l’habitude de travailler. On est malmené. C’est physique. Pour des JO, on s’entraîne depuis dix ans. Là, on passe de quelque chose qu’on ne faisait jamais à une pratique quotidienne. Ce côté extrême d’un coup est assez traumatisant pour le corps ! Et on est sur un fil pour proposer une prestation de haut niveau. On dépasse ses limites tous les jours quand on est un sportif, et j’ai retrouvé les mêmes codes dans DALS.
Fauve Hautot coach
Avec elle, aborder le handicap d’une manière très pragmatique a été magique. Elle a cherché à comprendre d’une façon physique et physiologique comment ça marchait et elle s’est approprié ce qu’était mon handicap, avec ce qu’il pouvait avoir de limitant, pour construire ses chorégraphies. Dès qu’elle avait une question, elle me la posait pour s’adapter. À partir de là, on a pu aller très loin. On n’était pas dans quelque chose de mou. Humainement, on a appris à se connaître au fil des semaines et tout s’est fait naturellement.
Allez-vous continuer à prendre des cours de danse de salon ?
Bien sûr ! Je vais prendre des cours de salsa, que je n’ai pas dansée dans DALS, car ma compagne est une formidable danseuse de salsa ! Mais je vais d’abord faire un petit break, car mon corps me le réclame !
ITW TVMAG
Sa victoire
Sami EL GUEDDARI. - Assez simplement. On s’est tous retrouvés avec l’équipe de TF1 pour un vrai moment sympa de partage avec tous ceux qui ont contribué à faire de ce Danse avec les stars une aventure aussi magique. Le lendemain, je l’ai fêté avec ma famille, mes proches, mes amis.
Je me suis dit: «On l’a fait!» Et en même temps, un vrai soulagement presque de me dire: «J’ai pu l’offrir à Fauve». Le trophée, je le voulais vraiment pour elle, pour son investissement et l’attention qu’elle m’a donnée pendant cette aventure. C’était une formidable récompense pour tout le travail qu’elle a effectué. J’ai eu aussi une pensée pour Ladji, qui méritait tout autant que moi, et que je connais très bien.
C’est un peu le même principe qui a animé ma carrière sportive: je me suis lancé en espérant gagner. Ce qui ne veut pas dire que je pensais que je pouvais le faire. J’ai démarré en me disant: «Il faut donner le maximum». Avec Ladji, on s’était dit: «Si on fait quatre-six primes, ce sera déjà bien». On était conscients de ne pas avoir la plus grande notoriété, sachant que le vote du public avait un poids important. Après, je savais, non pas que j’avais des facilités en danse, mais j’aime bien danser, j’ai fait de la musique pendant un assez long moment donc je connais assez bien le rythme. Mais on ne connaît pas à l’avance le niveau des autres. Donc je suis parti en me disant: «L’objectif, c’est de donner le maximum et si possible de gagner».
Ladji
Il m’a dit: «Tu l’as fait!» Et je lui ai répondu: «On l’a fait». Notre objectif premier était d’aller en finale tous les deux. Après, on savait qu’on avait des niveaux relativement similaires. Il fallait un gagnant, ça a été moi, mais j’ai passé une belle aventure avec lui à mes côtés. Il n’y avait jamais eu de finale de sportifs, donc on était ravis et on s‘est félicités.
Le plus dur sur son parcours
C’est le nombre d’heures et surtout l’implication mentale. Le physique, certes, c’est fatigant mais, entre guillemets, on a l’habitude en venant du sport de haut niveau. Là, chaque semaine, il faut apprendre une nouvelle chorégraphie, mettre de l’intention dans les mouvements… C’est dur, nerveusement et mentalement. Sur le dernier prime-time, on n’est quand même pas danseur à la base et on a dansé plus de huit minutes chacun. C’est une gymnastique intellectuelle éprouvante.
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Il y a : 0 Commentaires | Par : Nico |