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Isabelle de The Island 2 : « On en ressort pas indemne ni moralement ni physiquement»

Parmi les nombreux candidats de THE ISLAND 2 on retrouve Isabelle sur l'ile des filles en ce printemps 2016 sur M6. A 44 ans, cette réalisatrice de Caen, cadreuse monteuse et photographe professionnelle, revient sur son aventure pour .libertebonhomme.fr & Normandieactu

Sa participation
Lorsque j’ai découvert l’émission l’an dernier, j’ai tout de suite aimé le fait que les cameramen soient logés à la même enseigne que les participants. Vivre cette aventure caméra à la main était pour moi un gros challenge professionnel. Quand j’ai su que le casting de cette année était ouvert aux femmes (il ne l’était pas l’an dernier), j’ai postulé sans hésiter.
J’ai d’abord passé le casting comme n’importe quel concurrent. C’était le premier casting de ma vie ! Je revenais d’un tournage qui avait eu lieu en Italie. Je venais de faire plusieurs heures de train, chargée comme un mulet avec caméras et trépied, je suis arrivée déjà avec le style baroudeuse… Le courant est tout de suite bien passé avec la prod’. Par la suite, en tant que cadreuse, j’ai dû fournir un CV et une bande démo de ce que j’avais déjà fait.

La préparation
J’ai juste acheté une paire de tennis pour me remettre au sport avant l’émission : quelques footings de temps en temps, même si je m’arrêtais au bout de deux kilomètres. J’étais trop mince alors la production m’a demandé de prendre 3 kg pour tenir le choc. Je les ai vite perdus sur l’île car les trois premiers jours, nous n’avons pas mangé.

La vie sur l'ile
Avec du recul, j’ai tendance à dire « bien » mais en réalité, c’est une expérience difficile. Aujourd’hui, j’en rigole un peu mais les conditions et le manque d’hygiène et de confort rendent les moments plus éprouvants. Moi qui suis très « potes et pizzas », je me suis surtout ennuyée de mes proches.
Je n’avais aucune connaissance en matière de survie, et je ne pratique aucun sport régulièrement. Difficile… Disons que le mot est faible. Elle est extrêmement difficile, et c’est une véritable descente en enfer. On est incontestablement transcendé, poussé dans nos dernières limites, et je pense même ne pas me reconnaître lorsque je vais me voir.

Incontestablement mon rôle de cameraman m’a beaucoup aidée. J’avais une fonction, un but : faire des images. Je partais avec quelque chose que je savais faire, quelque chose qui m’est quotidien et que j’aime. C’était mon fil conducteur, et lorsque sur cette île je me posais la même question que tout le monde, à savoir « mais qu’est-ce que je fous là ? » au moins j’avais une réponse, je suis là pour filmer. Enfin ça c’était le début…. Sinon ça aurait été trop simple bien sûr. Quant à mes difficultés, j’ai été confrontée comme tout le monde à la faim, la soif, l’éloignement de mes proches, l’inconfort, le manque d’hygiène… Et j’ai également eu un autre gros problème qui m’est particulier, et que vous découvrirez par la suite.


Bilan
C’est une expérience dont on ne ressort pas indemne ni moralement ni physiquement. Le physique ça se répare, mais dans la tête je peux dire qu’il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas à l’aventure. J’en parle tous les jours, et mes amis sont adorables d’ailleurs de le supporter. Je pensais que l’expérience ne m’avait pas changée, mais il paraît que j’ai pris de l’assurance, de la confiance en moi et que je suis moins timide… Enfin, c’est ce que disent mes proches…

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Par : Nico

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