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ITW DE FELICIEN PRINTEMPS 2010
1/ On vous connait à travers le Loft, il y a 10 ans. Qu’est devenu Félicien après le Loft ?
Félicien a eu plusieurs vies ! Il y a le phénomène « télé-réalité » avec le Félicien du Loft, après j’ai sorti une chanson qui s’appelle « Cum Cum Mania » qui s’est vendue à beaucoup d’exemplaires – un peu plus de 750 000 – et qui a été le tube de l’été 2002, et puis j’ai enchainé : un 2ème single, un album. Après je suis passé à la production, donc courts-métrages, puis je me suis occupé d’artistes. J’ai commencé à toucher le milieu audiovisuel en 2007 avec une coproduction du film des All Blacks sur Canal+ et en sortie DVD, dans le monde entier, avec StudioCanal. Et me voilà de retour avec une chanson assez attendrissante et d’actualité qui s’appelle « J’ai pas d’argent ».
2/ Donc une réelle volonté de plonger dans le milieu artistique dès le départ, à l’entrée du Loft ?
Je ne peux pas dire à l’entrée … Parce qu’on est carrément plongé, et moi surtout,… dans une aventure que je ne connaissais pas du tout, que je ne maîtrisais pas, parce que j’arrive dans une des premières télés-réalité, moi qui viens du fin fond de mes Landes, un peu le schpountz qui arrive à Paris. Donc au début c’était plus le côté parler de ma région, m’amuser, et repartir à une vie normale. Sauf que bien évidemment la médiatisation a fait qu’on m’a ouvert des portes que jamais je n’aurais pu penser franchir. Du coup je suis arrivé dans un milieu artistique qui m’a plu, j’ai beaucoup bossé, j’ai fait beaucoup de rencontres, des bonnes, des mauvaises, qui m’ont amené aujourd’hui à côtoyer des gens de télé, de musique, de cinéma, de tout ce monde là, et aujourd’hui à pouvoir jouer dans tous les sports de ce métier.
3/ Il a d’abord fallu gérer la popularité, une popularité qui s’égraine au fil du temps ?
Une popularité qui au départ est énorme, surtout quand on vend beaucoup de disques, mais qui diminue de plus en plus car on est moins exposé. Les médias ne parlaient plus de moi, et c’était une volonté. Je ne les intéressais pas car je ne créais pas de scandales, parce que je suis rentré dans le côté très professionnel. Je n’ai pas voulu continuer à véhiculer une image de télé-réalité, ou de quelqu’un de « bof », même si ça me colle toujours à la peau. J’ai voulu essayer d’analyser ce métier, pour pouvoir m’en servir, et essayer de trouver une voie et des rencontres afin de créer beaucoup de choses. La popularité elle va elle vient, c’est une courbe, c’est toujours pareil. Aujourd’hui j’espère qu’elle reviendra vers ses plus beaux jours.
4/ Et elle est arrivée sur la musique avec « Cum Cum Mania », qui a été un succès énorme !
Personne ne s’y attendait. Cette chanson c’est le début, c’est ma carte de visite. C’est une chanson qu’on chantait entre potes, pendant les férias ou les fêtes dans mon village, et dans ma région. Je l’ai ensuite chantée dans le Loft. Et on a décidé, contre vents et marées, puisque personne ne voulait la sortir, de la faire. J’ai décidé que s’il fallait que je sorte une chanson, puisque beaucoup de monde me le proposait, ce serait celle là, qui a pour moi une vraie sincérité. Du coup, ça a fait un gros carton ! Je pense que la sincérité a parlé aux gens. Ca a été le pied à l’étrier, parce qu’après un gros carton comme ça c’est dur de repartir vers l’anonymat. Il faut savoir le gérer. Evidemment, on le gère souvent mal parce qu’on est débutant … Après à savoir si on continue dans ce créneau là ou si on essaye de se servir de ce palier pour franchir les paliers supérieurs.
5/ En tout cas, vous avez continué à vous servir de ce créneau là, on le voit aujourd’hui avec « J’ai pas d’argent », vous êtes résolument dans le genre férias, festif, dans l’ancrage régional aussi ?
Oui et non. « J’ai pas d’argent » par rapport à des titres comme « Cum Cum Mania » ou « Tranquille Emile », ou encore en 2007 « Mi casa es su casa » qui était une nouvelle vague un peu reggae qui n’a pas eu le succès mérité - et je pense que je n’étais pas prêt non plus à arriver sur une nouvelle voie musicale -, c’est un titre populaire, moi j’appelle ça du « sun pop », ce n’est plus de la féria, on y va, on dit n’importe quoi et on fait la fête — ce qui est aussi très bien — là c’est plus une chanson réfléchie. C’est une chanson qui parle à beaucoup de gens, et qui me permet aussi de me remettre à un juste milieu : j’ai gagné beaucoup d’argent, j’en ai perdu, la gloire, les paillettes. Ce n’est pas de la polémique, c’est bien c’est pas bien, moi j’en suis très content. Mais dans le rapport à l’argent, dans ce métier là, on est souvent perdu. Mes parents son paysans, c’est vraiment le travail de la terre, et quand je vois qu’ils gagnent 500€ de retraite par mois et qu’ils sont heureux, ils ont leur coin de bonheur, avec peu d’argent ils y arrivent … Cette chanson, écrite il y a 5 ans, est aussi représentative d’un moment de ma vie où j’ai rencontré des gens riches, des pauvres, de l’excès dans tout ça. Elle est simple, il n’y a aucun message, c’est aussi de l’autodérision : « J’ai pas d’argent, mais je suis content » alors que bien souvent bien sûr l’argent amène le bonheur, mais il n’y a pas que ça. « J’ai pas d’argent, mais je suis vivant », ça c’est le plus important, c’est très significatif. Ca change des férias, c’est populaire, c’est frais et je veux arriver comme un chansonnier qui a envie de parler librement, sans tabou, et avec légèreté surtout.
6/ Il ne faut pas aller chercher un quelconque rapport avec la crise économique, ça ne va pas aussi loin ?
Non, non. Bien évidemment la chanson sort maintenant mais elle aurait pu sortir il y a 5 ans. La crise actuelle est une très bonne promo c’est vrai mais je ne vais pas chercher ce côté-là : « Il y a la crise, on va profiter de ça ! ». Ce n’est pas du tout le cas. Ca parle à beaucoup de gens. On parle avec légèreté de choses très graves. « J’ai pas d’argent, mais je suis content », ce sont des mots qui ne vont pas ensemble en principe. Mais je ne fais pas du tout de politique, ce n’est pas du tout ce qui me motive.
7/ C’est donc un nouveau single. Mais est-ce qu’il y a un album ?
Jusqu’à présent on ne voit que des singles chez vous Félicien ? J’avais fait un album en 2002, parce que la maison de disques me l’avait demandé, parce que ça faisait bien d’en faire un, mais faire un album pour faire un album ça n’a pas grand intérêt. Là, par contre, oui ! Le single commence à marcher très bien et j’en suis très fier ; les journalistes, les télés, et surtout le public sont réceptifs à cette chanson. On est donc vraiment parti pour faire un album de légèreté, avec soleil, avec des textes simples qui vont parler à tout le monde, que tout le monde va pouvoir fredonner, qui reste dans la tête. Que ça parle à tout le monde sans polémiquer sur rien du tout. Vraiment un album solaire !
8/ Vous arrivez dans un contexte où le disque n’est plus le même par rapport à l’époque de Cum Cum Mania ?
Il faut se battre plus ? C’est plus dur ! En plus, à l’époque de Cum Cum Mania, il y avait des gros partenaires, des gros moyens, la télé … Je n’en suis pas à mon 1er coup d’essai. Cum Cum a très bien marche, le 2nd single toujours festif correspondait bien au personnage, et puis petit à petit j’ai vu la crise du disque arriver. Aujourd’hui ce qui sauve un disque, c’est souvent l’union de tous les corps de métiers (producteur, auteur, compositeur, éditeur) et surtout la scène ! Aller sur scène, aller chanter, et pouvoir communiquer ! Evidemment que j’espère vendre du disque, surtout de l’album, mais je ne fais pas ça non plus pour vendre. Je veux que les gens écoutent la chanson. On critique les plateformes de visionnage comme youtube, dailymotion, etc, mais c’est vraiment bien ! S’il y a 3 millions de personnes qui regardent mon titre, je suis super content ! Ils vont l’écouter, ils l’auront dans la tête, et s’ils l’aiment bien ils iront l’acheter ou ils viendront me voir en spectacle dans des fêtes populaires ou sur des plateaux d’artistes, et moi ça me va très bien ! Aujourd’hui on revient aux anciens temps, pour nourrir un artiste on va sur scène, on gagne de l’argent en faisant plaisir à un public. La vente de single est plus dans le côté marketing, c’est une exposition pour les médias, pour ensuite sortir un disque. Je sors une chanson parce que j’en ai envie, si ça se vend tant mieux, mais l’important c’est surtout le contact du public.
9/ Aujourd’hui le single sort sous le nom de Félicien Taris, votre nom. Pourquoi ? C’est un retour aux sources ?
Une volonté d’être plus proche de votre famille, des gens du pays ? Oui et non. C’est vrai qu’avec un prénom comme Félicien, je le raconte souvent dans mon spectacle … Félicien c’est un nom qu’on remarque ! Je ne me serais pas appelé Félicien, je n’aurais pas fait le Loft ! Je n’aurais pas été connu dans ma région à l’époque. Je remercierais toujours mes parents de m’avoir appelé comme ça ! Des Féliciens il n’y en a pas 40 000, donc pour moi c’est un Nom ! Mon nom de famille je trouvais donc qu’il ne servait pas à grand-chose ; mon identité c’était Félicien. Et puis mon nom est devenu Félicien du Loft. Et à un moment donné pour pouvoir avancer, il faut être conscient et surtout en adéquation avec ce qu’on veut défendre. Et aujourd’hui Félicien Taris a connu le Félicien d’avant, le Félicien du Loft, l’intermédiaire et ce que je suis aujourd’hui. Aujourd’hui je connais tous les corps de métiers et Félicien Taris c’est pour dire : « Voilà, je sais qui je suis, comment j’en suis arrivé là ». Ca coulait donc de sources de mettre un nom de famille à ce personnage.
10/ Et chez vous, dans les Landes, on vous appelle comment ? Quel rapport avezvous aujourd’hui avec toutes ces personnes quand vous vous y rendez à nouveau ?
J’y vais de plus en plus, j’y allais moins depuis l’exposition médiatique … Le nom de famille a toujours circulé évidemment, car ils connaissent mes parents ; avant même tout ça je faisais beaucoup de sport donc le nom était connu. C’est vrai qu’aujourd’hui le regard change, évolue. Juste avant le Loft tout le monde m’encourageait, une fois que j’ai eu le gros buzz il y a eu beaucoup de jalousie, c’était assez dur, j’avais peur de rencontrer les gens de ma région. Et puis l’image a changée, les gens ont changés, ont arrêté d’être jaloux. Aujourd’hui j’ai plus de compte à rendre à personne, mon objectif est d’être heureux dans ce que je fais. J’ai plaisir de retrouver mes potes que j’ai connu avant, comme avant ! Mais il a fallu passer 5/6 ans de branle bas de combat dans nos vies !
INTERVIEW REALISEE PAR JEAN RIMBAUD www.tele-vision.fr/
OCTOBRE 2012 : Nouveau single
Félicien fait son retour en ce mois d'octobre 2012 avec un nouveau titre où il a choisi d'utiliser le pseudonyme de Pèpé. "Viens squatter", sortie chez Wagram , est disponible actuellement en téléchargement avant la sortie d'un nouveau titre et d'un album l'année prochaine. . Par ailleurs il se lance dans la production audiovisuelle en co-produisant deux documentaires sur l'équipe de rugby des All Blacks pour Canal + et distribués dans plusieurs pays.
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Il y a : 0 Commentaires | Par : Nico |