News The Voice
Comment expliquez-vous le succès de ce programme au fil des années ? Chaque saison met en avant la France artistique du moment. On ne raconte jamais la même histoire et l’humain prend toujours le dessus. Même en ignorant tout d’un Talent en train de chanter devant des fauteuils retournés, on perçoit sa vie, ses rêves et ses douleurs. Les téléspectateurs ressentent avant de savoir, c’est toute la magie de l’art. Se produire à la télévision en prime time dans un divertissement familial et populaire permet de partager des émotions très fortes. La clé du succès est peut-être là. D’un point de vue technique, la production fait un travail remarquable de remise en question pour toujours se renouveler et s’adapter. Il y a un savoir-faire, mais jamais de certitudes. Il faut également souligner l’investissement total des coachs et des Talents. Chacun est à sa place. C’est un travail d’orfèvre, orchestré par une équipe talentueuse en totale osmose. Nous sommes en Coupe du Monde, chaque samedi soir, avec des musiciens parmi les meilleurs en France. L’expérience et l’exigence des équipes sont les maîtres-mots pour avancer.
A chaque édition, vous semblez recommencer cette aventure avec un regard neuf…
Je vois The Voice avec les yeux d’un gamin encore émerveillé par ce qu’il fait et c’est essentiel. Présenter The Voice n’est pas juste un métier, une question d’horaires - même s’ils sont très longs ! - ou d’investissement personnel, c’est d’abord un engagement total. A la fois acteur et spectateur de ce show, j’en suis le premier fan ! Chaque samedi, j’ai envie d’écouter de la bonne musique, d’être transporté et de «triper». Dix ans se sont écoulés et je garde toujours le même enthousiasme, la même envie de partager et de découvrir de nouveaux Talents. Je suis partie prenante de cette belle histoire et si je ne comprends pas avec le cœur ce que je vois et j’écoute, ça se voit. N’oublions pas que la télévision est une loupe.
Qu’évoque pour vous cette saison All Stars ?
Cette édition est une parenthèse hors du temps, une expérience exceptionnelle et unique au monde. Elle réunit la crème de la crème. A l’image des madeleines de Proust, on est heureux de retrouver les Talents que l’on connaît. Ils ne sont pas stressés car ils ont désormais d’autres enjeux, d’autres calendriers personnels, professionnels et artistiques. Leur préoccupation première n’est pas de gagner mais d’être à la hauteur du rendez-vous et de ne pas rater les retrouvailles. Le résultat est magique : on rit, on pleure… J’ai hâte que les téléspectateurs vibrent avec nous.
Quels sont vos plus beaux souvenirs de «The Voice» ?
Il y en a tant ! Voilà vingt ans que je suis à TF1 et presque trente que j’exerce ce métier. Au début, on me répétait à l’envi : «Mets de l’émotion !» Mais l’émotion ne se commande pas, elle se vit. Je ne peux la cacher lorsque Slimane a rendez-vous avec son destin. Ce gamin a galéré partout auparavant et, en arrivant sur le plateau, il joue sa vie. Je me souviens de lui quelques secondes avant de monter sur scène et de sa réaction incrédule lorsque les fauteuils se retournent. Je me rappelle Sol qui m’avait donné la chair de poule en interprétant Crazy. Je repense au duo de Gulaan et Maëlle sur Fragile de Sting. A cet instant, nous ne sommes plus à la télévision, mais à un concert. Cet artiste calédonien aux pieds nus n’était pas venu faire de la télévision, mais juste chanter. Impossible de tous les citer : Emmanuel Djob et son interprétation incroyable de Georgia On My Mind, les auditions d’Olympe et d’Anne Sila, la reprise de Lose Yourself d’Eminem par Vincent Vinel au piano ou encore la reprise au violon de The Scientist de Coldplay par la jeune Gabriella... Tous ces Talents ont eu rendez-vous avec leur destin et nous ont bouleversés, chacun à leur manière.
Quels liens avez-vous tissés avec les coachs ?
Nous partageons nos vies. On parle de nos familles, on mange ensemble, on rigole, on boit un verre après le tournage… Tout cela relève de la sphère familiale. The Voice n’est pas une cour réservée au show-biz. Je me souviens de la regrettée maman de Mika qui vérifiait ce que l’on mangeait. Je vois les enfants de Florent lorsqu’ils sont de passage à Paris. J’adore partager de grandes discussions avec Zazie. On tient encore le coup lorsque Jenifer vient mettre de la musique sur l’iPod à 2 heures du matin à la fin du tournage. Amel nous fait toujours découvrir des groupes improbables… Les coulisses de The Voice, c’est une autre émission. On profite de ce moment hors du temps pour parler vrai, consolider le lien, dans notre bulle. C’est une grande et belle famille et quand on refait le match, croyez-moi, l’ambiance est aussi au rendez-vous !
Comment ce programme a-t-il changé le visage de la musique dans notre pays ?
Il a accéléré les choses et a surtout permis à une génération de gagner en confiance. Au final, The Voice donne la parole à 99% de gamins et de moins jeunes qui n’ont pas pignon sur rue et ne connaissent personne dans le métier. Lorsque Claudio Capéo est arrivé, il était menuisier. Kendji Girac était élagueur et Amir, dentiste. Venus vivre leur passion, ils sont devenus des stars. Naturellement, la magie n’opère pas à chaque fois car il n’y a pas de place pour tout le monde. Mais The Voice est un prisme de rencontres, un creuset de talents où l’on peut trouver les chanteurs et les acteurs de demain, comme ce fut le cas avec Louane. Au début des années 2000, il y avait la Star Academy ; The Voice est arrivé ensuite. A l’heure des comptes, on doit arriver à la moitié des chanteurs actuels en France. The Voice est un accélérateur pour des Talents que l’on accompagne sans les formater. Que l’on soit troubadour, moine tibétain, rappeur, chanteur de rue, chacun à sa place dans The Voice. C’est aussi la force du programme
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Il y a : 0 Commentaires | Par : Nico |